Lapsang Souchong Non Fumé
de Ming Tea
Dans ma commande de janvier chez Ming Tea, un thé avait attiré mon attention par sa singularité : le Lapsang Souchong Non Fumé. Ce qui paraît au premier abord contradictoire puisqu’un Lapsang Souchong, dans mon esprit, est LE thé fumé par excellence. Curieusement, cette catégorie de thé est peu appréciée des Asiatiques, mais elle a beaucoup de succès en Europe.
Composition : ce Lapsang Souchon Non Fumé correspond, d’après la marque, à une version plus appréciée des Asiatiques. Je suppose que la saveur de fumée sera plus suggérée que présente. Les feuilles sont d’un brun sombre, assez larges et torsadées. Les parfums sont quand même fumés, proche de la viande et un peu boisés.
À l’œil et au nez : la robe est rouge rouille et plutôt limpide. Les effluves sont axés sur les notes de bois exotique, quelque chose de chaleureux. Une pointe de cendre vient caresser mes narines de temps à autre.
Dégustation : en bouche, c’est très boisé. Un bois tropical, intense qui enrobe le palais. Il y a un fond floral, comme de l’Orchidée et une sensation sucrée. Maintenant que j’ai goûté un Oolong des Rochers, je trouve le Lapsang Souchong Non Fumé assez proche. Ce sont vraiment les mêmes types de saveurs. On dirait vraiment un Wu Yi qui a été légèrement fumé. D’ailleurs le goût fumé est peu perceptible. Une astringence se développe en fin de tasse avec la saveur d’Orchidée qui se renforce en rétro-olfaction. La longueur est assez persistante sur les notes boisées et sucrées.
Avis : je dois avouer que je préfère les Lapsang Souchong très fumés et le Lapsang Souchong Non Fumé me laisse un doute, bien qu’il soit agréable. Il me paraît très proche des Oolongs Wu Yi, et je ne serais pas étonnée si c’était le cas. Outre ce détail, c’est un thé bien équilibré, dévoilant différentes familles gustatives qui s’harmonisent bien en bouche. J’ai apprécié la touche d’Orchidée, toujours très délicate. Pour commencer avec les thés fumés, le Lapsang Souchong Non Fumé est une bonne porte d’entrée.
Coup de cœur littéraire : j’ai lu récemment la série Le Poids des Secrets d’Aki Shimazaki, une pentalogie sur les secrets d’une famille japonaise après la seconde guerre mondiale. À travers le prisme des différents personnages, les voiles sur les mensonges familiaux se lèvent au fil des pages. Je ne vous en dis pas plus, c’est un récit très bien construit avec une structure originale. Comme tout récit nippon, la délicatesse et la sobriété sont de mises, ce sont des qualités que j’apprécie beaucoup lorsque je lis. Je trouve également les titres de chaque livre très poétiques et à chaque fois, je cherchais sous quelle forme il allait ressortir dans la narration. Une série que je vous recommande vivement !
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