Ye Sheng Bai Ya – Petit Gaïwan
Aujourd’hui je vous parle d’un thé qui trainait au fond de mes placards. Et oui, même avec mon organisation bien rôdée, ça peut arriver ! Donc, je retrouve ce sachet de Ye Sheng Bai Ya encore hermétiquement fermé que j’avais reçu en échantillon gratuit lors de ma dernière commande sur la boutique en ligne Petit Gaïwan. À priori, je ne m’attends pas à grand chose, le paquet attendant depuis un moment son heure de dégustation.
Composition : le thé Ye Sheng Bai Ya est un thé blanc signifiant « Bourgeons blancs sauvages ». Comme son nom l’indique il s’agit d’une récolte de bourgeons seuls d’où l’aspect atypique que vous voyez sur les photos. Ce Ye Sheng Bai Ya a été récolté sur des théiers sauvages en mars 2018 dans la région du Yunnan. Le cultivar des arbres est le Jing Gu Large Leaf, les mêmes théiers utilisés pour l’élaboration de Pu Erh dans la région.
À l’œil et au nez : en ouvrant le sachet, c’est une surprise, car les bourgeons sentent encore très bon ! C’est très fruité et poivré à la fois, le Ye Sheng Bai Ya donne très envie finalement. Certains bourgeons me rappellent un peu la forme du houblon. Ils sont verts clairs et duveteux. Au nez, les effluves sont délicieusement poivrés (comme des baies roses) avec une pointe un peu fumée. En tasse, la liqueur a une robe jaune très pâle. Ses parfums sont beaucoup plus discrets.
Dégustation : le Ye Sheng Bai Ya est très léger en attaque, mais il s’amplifie rapidement au fond du palais. Il est assez insaisissable et pourtant très agréable. Le petit côté poivré que je trouvais au nez revient progressivement avec une saveur sucrée surprenante. La texture est soyeuse et un petit quelque chose fait durer le plaisir. Le côté fruité revient sur la finale, je dirais un fruit jaune proche de la nectarine. Il y a aussi une belle fraicheur de végétal tendre comme de la sève de blé ou d’avoine avec laquelle je jouais quand j’étais petite.
Avis : je regrette de ne pas avoir ouvert ce sachet plus tôt ! Même s’il a du bien se conserver, le Ye Sheng Bai Ya a du perdre en puissance. Il est très léger et ne ressemble à rien de connu que j’ai pu goûter jusqu’à présent. J’adore cet arôme de poivre (sans le piquant) qui revient tout au long de la dégustation. À la seconde tasse, j’ai prolongé le temps d’infusion qui faisait ressortir plus nettement les arômes. Une très bonne surprise !
Corps et Esprit, la voie du zen
de Dôgen
Dôgen est un grand penseur du bouddhisme zen. Ce petit livre est un corpus d’extraits du plus gros volume Corps et Esprit. C’est un livre intéressant, mais il doit l’être encore plus quand on connaît les enjeux internes du bouddhisme. Je n’ai pas toujours compris certains passages qui sont surement liées aux expériences de corruption dont a été témoin Dôgen. Cependant une autre partie traitant du respect des femmes ayant atteint l’Éveil m’a plus parlé et je ai trouvé Dôgen en avance sur son temps. Je partage avec vous une phrase qui a retenu mon attention pour sa simplicité et sa clarté :
Nous servons la vie sans qu’elle nous retienne,
nous servons la mort sans qu’elle nous gène.
Plus d’infos sur le Ye Sheng Bai Ya sur le site de Petit Gaiwan et découvrez-en plus sur la tradition zen avec cette émission des Chemins de la Philosophie sur France Culture.
2 Comments
Merci, toujours très sympa de te lire.
Merci Ettenna pour ta fidélité. Bonne semaine à toi !